top of page

JE MOURRON BEN

SANS QU'ON NOUS TUE

GASTON  COUTÉ

Par Suzanne Tandé, Ariane Derain & Francis Jauvain

CRÉATION 2020

CRÉATION 2021/2022

 

Note d’intention

Voilà cent ans que Gaston Couté se dit et se chante dans les granges et les petites salles de France. Plus d’un aura ressenti, dans la chaleur intime de ces réunions, la force unique et la portée — toujours brûlante d’actualité — de ses textes. En Français ou en patois de la Beauce, Couté dépeint avec superbe et acuité le monde qui l’entoure, donnant la part belle aux petites gens, oubliés de l’Histoire.

Les chansons de Gaston Couté, mises en musique par Gérard Pierron, ont bercé mon enfance; et dès l'instant que j’ai été en mesure de les apprendre je n’ai eu de cesse de les colporter, en tout milieu et en toute occasion.

Comédienne et chanteuse, je voudrais aujourd’hui faire danser quelques unes des figures qu’il évoque et que vive le parler savoureux et âpre de ce terrien plein de sève et d’amour, à l’humour incisif, percutant.

Francis Jauvain, brillant accordiniste, saxophoniste et accordéoniste est de ceux qui ont longtemps mené Couté "par monts, par viaux". Il en connaît toutes les subtilités et déploie pour l’occasion sa palette musicale avec un appétit intact.

Au delà des genres (théâtre musical ? chorégraphie parlée/chantée ?) l’essentiel est, pour moi, d’œuvrer à une narration poétique où gestes et musiques racontent, personnages et idées surgissent et s’évanouissent  dans  l’apparition des suivants. Telle une ode au commun de notre condition humaine…

Bref, il s’agit pour nous d’ouvrir un espace inventif à cette poésie, qui sache refléter de façon sensible ce monde où nous vivons.

Il y a cent ans, dans la fougue de sa jeunesse, Couté nous disait déjà les causes imbéciles des grimaces de notre humanité malade et nous donnait les clés d’un bonheur simple, à reconquérir sans lâchetés.

Sortir Couté de la confidentialité, le frotter aux oreilles d’aujourd’hui. Voilà ce qui nous tente.

Couté parle de combats encore actuels. Couté nous parle. Il est juste et vibrant, sa poésie, vivante et puissante.

Et fasse que d’autres, après nous, la portent et la colportent !...

Suzanne Tandé

MUSIQUE

Gaston Couté
gastoncoute_edited.jpg

Gaston Couté, né à Beaugency en 1880,  grandit à l’ombre des ailes du moulin de son père, établi meunier à Meung sur Loire, sur le bras de La Mauve…

Écolier turbulent, ivre de liberté, il se prend très jeune à écrire des vers où l’on pressent l’esprit vif et indépendant qui ne le quittera pas. Il quitte le lycée d’Orléans à 17 ans et devient reporter d’un journal local. Certains de ses récits et poèmes commencent à être édités.

Au cours d’une virée dans son village natal, il assiste à une soirée donnée par des artistes parisiens en tournée. Il demande à y dire quelques-unes de ses propres créations, rencontre un franc succès avec « le champ de naviots » et se trouve ovationné par le public et les artistes parisiens… On lui glisse alors qu’avec un peu de métier, il aurait toute sa place parmi les chansonniers de la capitale…

À 18 ans, contre l’avis de sa famille, il débarque à Paris

avec 100 francs en poche. Il est rapidement engagé dans des cabarets, payé d’un café crème, à l’occasion, de quelques croissants. Il rencontre le succès et se trouve alors pourvu de quelques sous — jusqu’à 5 francs par soir pour commencer — qu’il ne saura jamais conserver, vivant au jour le jour la parfaite bohème, et partageant toujours avec ses frères d’armes et amis démunis…

Reconnu par ses pairs (Jehan Rictus, Mac Orlan, etc.), il vivra de grandes et belles amitiés. On le voit régulièrement partir par les routes, pour retrouver sa famille, se refaire une santé, seul ou avec l’un de ses amis, troquant ses vers contre quelque pitance et le logis, trouvant souvent refuge sous le simple ciel étoilé. Toujours, il sera repris par la fièvre des cabarets parisiens, qu’il fréquentera jusqu’à sa dernière heure.

Il meurt à 31 ans, rongé par l’alcool, des conditions de vie trop précaires, affaibli par la tuberculose et regretté par tous ceux qui avaient lu en lui le grand poète qu’il demeure…

BIO
IMG_9641_edited.jpg

Crédit photo : Laurent Martial 2019

Suzanne Tandé, danseuse, chorégraphe et comédienne de formation, est musicienne autodidacte depuis une vingtaine d’année. Avant tout chanteuse, elle s’accompagne à l’accordéon diatonique, la guitare ou aux petites percussions.

Hors des sentiers battus, c’est par la tradition orale que Suzanne se forme, se sensibilisant à un grand nombre d’esthétiques.

 

Initiée aux techniques d’improvisations vocales comme au Bel Canto, notamment par Valérie Philippin, grande voix de la création contemporaine, elle s’aventure à explorer des répertoires éclectiques :

 
 

classique, contemporain, jazz, folk, chanson française, musiques actuelles ou traditionnelles.

À ses débuts de comédienne, après quelques rencontres qui la marquent (Nicolas Bouchaud, Françoise Bette, Marie Vayssière, Olivier Py) les premiers à lui faire confiance pour des œuvres exigentes seront Cédric Gourmelon (Premier village de Vincent Guédon), Mickaël Le Bouëdec (Le second Faust de Goethe) , Madeleine Louarn et sa troupe d’acteurs handicapés (Le jeu du songe d'après W. Shakespeare), Frédéric Leidgens (Des voix qui s'embrassent d'après John M. Synge).

En parallèle à ses projets de créations (duo accordéon-voix sur les œuvres de Gaston Couté, pièces de théâtre musical très jeune public), elle mène des activités de pédagogue aux seins de différentes structures culturelles ou d’accueil de la toute-petite enfance et du handicap.

Titulaire du Diplôme d’Université « La musique et le tout-petit, la musique et l’enfant en situation de handicap » délivré par le C.F.M.I. de Tours (en partenariat avec l’association Enfance et Musique), elle travaille pour le conservatoire d’Asnière, puis pour l’association M.E.S.H., la mairie de Paris (crèches), et, dernièrement, pour Athénor, C.N.C.M. de Saint-Nazaire.. En 2020 elle crée, avec la plasticienne Izabela Matos "J'habite... ensemble. Pour quelle vie ? Dans quel monde ?" pour l'ouverture du festival Handiclap à Saint-Nazaire.

Crédit photo : Bruno Hardy 2009

_MG_0732.jpg

Ariane Derain, danseuse et chorégraphe se forme à la danse contemporaine au C.R.R. de Paris, puis au C.N.S.M.D.P. dont elle est diplômée en 2012.

Au Junior Ballet du Conservatoire elle danse pour Thomas Lebrun dans la création Quatre Ciels de Novembre. Elle interprète également Uprising de Hofesh Shechter, Noces d’Angelin Preljocaj et We Saw Monsters d’Erna Omarsdottir.

En tant que danseuse interprète, Ariane commence à travailler pour Serge Ricci dans sa performance Sous Couvert et pour de jeunes chorégraphes tels que Tatiana Julien (La Mort & l’Extase, Douve), Arthur Pérole (Stimmlos), Michael D’Auzon (Dissection d’un 

nuage) et Louise Hakim (Bacchantes ! pièce danse/théâtre mise en scène par Margot Simonney).

En 2012 elle rencontre de Christine Bastin, sur les reprises d’Affame et Même pas seul ! puis travaille sur sa dernière création, L'infiniment dedans, pièce alliant cirque et danse. En 2017, elle rejoint la compagnie de Daniel Dobbels (Sur le silence du temps). En parallèle à son travail d’interprète, elle co-crée en 2015 la Compagnie Hekla avec Eva Assayas. Leur première pièce, Obscur à soi-même, est créée en Islande puis se joue en France en 2016 et 2017.

Elle fait alors la rencontre de la metteuse en scène Catherine Gendre, qui va considérablement enrichir son travail d’interprète et de chorégraphe. Ensemble, elles créent un diptyque sur la naissance : Amnia, au cœur (tout public) / Amnia, au monde (jeune public). La théâtralité apparait comme une évidence dans son parcours, là où les mots et le sens cherchent de plus en plus à s’exprimer.

Différents projets alliant danse et théâtre se construisent : en 2018, elle intervient sur le projet de Carole Gioan Demain, c’est où ?!!!, puis en 2020 débute une collaboration avec Sarah-Jane Sauvegrain et François Wastiaux (chorégraphe et comédienne dans Faites comme chez nous et Oui, oui je sais)  .

Ariane poursuit son chemin de chorégraphe avec la création du solo danse/théâtre Dans la nuit de mes oublis. Au-delà du travail de la scène, Ariane mène chaque année de nombreux ateliers de danse auprès d’un public varié (enfants, adolescents, adultes, enfants et adultes handicapés) et enseigne le yoga.

LRIMG_7960BH.jpg

Francis Jauvain, accordiniste, saxophoniste et accordéoniste, se forme au jazz au C.I.M. à Paris, puis à la musique classique et contemporaine dans la classe de saxophone de Jean-Pierre Caens au Conservatoire de Besançon et Aix-en-Provence, où il obtient les médailles d'or de soliste, musique de chambre et le D.E.M.  

Lauréat du Concours National de Jazz de la Défense à Paris en 1992 à l'accordina avec le duo Jauvain-Hardy, il redonne ses lettres de noblesse à l’instrument, alors encore assez méconnu, et participe à l’élaboration d’un nouveau prototype avec le luthier Claude Labourdette.

Il joue et enregistre avec des artistes aussi variés que nombreux, qui lui font parcourir le monde, les plus belles salles de concerts et les grands festivals : on le verra notamment au Théâtre du Bolchoï, au Philharmonique de Berlin, à l’Olympia, aux Vieilles Charrues en compagnie de Georges Moustaki — qu’il accompagne jusqu’à la fin de sa carrière —, aux festivals internationaux de Spa (Belgique) et de Monterey (Californie), avec Abed Azrié, qu’il suit durant 15 ans. Long compagnonage également avec Gérard Pierron qui le mène, entre autre, au festival des Franco Folies. Il joue encore avec Jacques Bertin, Hugues Aufray, Maria-Thérèsa Ferreira, Paco Ibanez, Titi Robin, Ouria Haichi, Allain Leprest, Nilda Fernandez…

Il compose et arrange pour la claquettiste Ghislaine Avan (Italie), pour la Compagnie Goûtes-y-Donc avec Enfance et Musique, pour le Théâtre de La Ville en Bois de la Rochelle et le BARC (Ballet Atlantique Régine Chopinot).

Sociétaire de la S.A.C.E.M. en tant que compositeur, arrangeur et improvisateur de musique vivante, son univers personnel, tout à la fois terrien et aérien, puissant et délicat, mêle avec élégance la musique populaire à la musique la plus savante…

LIVE
SuzCoute20210326w01.jpg

DATES

 JE MOURRON BEN SANS QU'ON NOUS TUE
GASTON COUTÉ 
Suzanne Tandé, Ariane Derain & Francis Jauvain

26 mars 2021 : Quai des Arts - Pornichet

9 novembre 2021 : Salle Krafft, La chapelle des marais

17 décembre 2021 : La Villa Midi Six, Saint-Nazaire

4 février 2022 : Le Moulin de Brennes, Langres

19 mars 2022 : Festival Couleurs Chanson, Mûrs-Érigné

29 avril 2022 : La P'tite Scène des Halles, Saint-Nazaire

Crédit photo : Laurent Martial 2019

CONTACT

CONTACT

LES PASSEREAUX

cieles.passereaux@gmail.com

06 08 65 51 43

Inscrivez-vous à notre liste de diffusion

bottom of page